L’utilité et l’importance du bilan de compétences pour un salarié, pour un chômeur, pour un cadre, ou pour une personne exerçant une profession libérale ne sont plus à démontrer. Reste maintenant à trouver son financement.
Quel est le coût moyen d’un bilan de compétences ?
Financer son bilan de compétences peut se transformer en véritable casse-tête, surtout pour les non-salariés, mais aussi pour les personnes en recherche d’emploi qui ne sont pas encore inscrites à Pôle Emploi. En effet, pour ceux décidant de prendre la formation professionnelle à leur charge, le tarif individuel minimal proposé par les centres s’élève au moins à mille euros. D’ailleurs, c’est très difficile de trouver moins cher, à moins d’avoir affaire à des organismes qui manquent de sérieux.
Néanmoins cette somme reste tout de même une dépense conséquente dans le cas de ceux qui ne touchent pas de rémunération mensuelle. Et même s’il est possible d’obtenir une aide financière auprès de Pôle Emploi, notamment pour les demandeurs d’emploi, le montant accordé dépasse rarement les huit cents euros. C’est donc à l’intéressé de payer le reste. Fort heureusement, en sachant le coût élevé de ce bilan, certains organismes acceptent facilement les paiements échelonnés.
Sinon, concernant les travailleurs évoluant dans le secteur privé ou public, le coût d’un bilan avoisine généralement les mille sept cents euros. Et quand bien même les frais peuvent être pris en charge par le Fongecif, ou Organisme de financement du Congé individuel de Formation, la participation n’excède pas les mille sept cent cinquante euros. Les dépenses supplémentaires reviendront alors au salarié, dans le cas où le devis du prestataire serait supérieur à ce plafond.
Les différentes possibilités de financement
Domaine privé ou public, ce sont bien sûr les personnes encore en activité qui sont les plus avantagées en matière de prise en charge de cette formation. Deux situations peuvent se présenter. La première possibilité, sans doute la plus confortable et la plus pratique pour le travailleur, est que le bilan de compétence intègre le plan de formation de son entreprise.
Dans ce cas de figure, l’ensemble des dépenses sera entièrement à charge de la société. Seul bémol, l’évaluation est souvent à l’initiative du supérieur hiérarchique. Toutefois, le salarié peut tout aussi bien faire la démarche lui-même et en informer précocement son responsable lors de son entretien annuel. Ici, le chef d’entreprise est tout à fait libre de refuser de financer le bilan. Par contre il n’a pas le droit d’empêcher son collaborateur de suivre la formation. Avec l’accord de son directeur, le demandeur peut solliciter l’aide du Fongecif dans le cadre du Congé individuel de formation (CIF).
Prudence est de mise cependant. En effet pour être éligibles, les travailleurs en CDI doivent être en activité depuis plus de cinq ans et justifier d’une ancienneté minimale de douze mois dans la société. Pour les CDD, c’est vingt-quatre mois d’activité professionnelle, dont quatre au sein de l’entreprise, qui sont requis. Et en alternative, il y a aussi l’Organisme Paritaire Agréé au titre du Congé Individuel de Formation. Quoi qu’il en soit, un dossier de demande de prise en charge sera à déposer à l’Opacif ou au Fongecif.